La troisième révolution industrielle (celle de l'énergie) et ses trois piliers fondateurs:
1) Le développement des énergies renouvelables,
2) Les technologies de stockage, dont l’hydrogène,
3) Les réseaux énergétiques intelligents.
(Remarque: les piliers Batiments innovants et véhicules sont venus s'ajouter au 3 premiers)
Selon l’économiste américain Jeremy Rifkin, La fin de l’ère du pétrole approche à grand pas, notamment par la forte augmentation de la demande des pays émergents comme l’Inde ou la Chine. Le prix des produits pétroliers sur le marché ne cesse de croître (135 dollars le baril en mai 2008) et les prochaines décennies nous entraîneront vers un plafonnement de sa production.
Dans le même temps, la hausse spectaculaire des émissions de gaz à effet de serre résultant de la consommation d’énergies fossiles est en parfaite corrélation avec l’augmentation de la température moyenne de la planète et fait courir le risque d’un changement climatique important qui pourrait voir l’extinction de l’espèce humaine d’ici la fin de ce siècle.
Par conséquent, il est grand temps que toutes les décisions économiques et politiques prennent en compte ces indicateurs environnementaux alarmants ainsi que le coût accru de l’énergie fossile.
La question la plus importante est donc :
Comment assurer la croissance durable d’une économie mondialisée dans les décennies à venir, qui verront le déclin du système énergétique, et dont les coûts externes et les défaillances croissants pèsent désormais plus que les avantages potentiels, naguère considérables ?
Les produits pétroliers continueront certes à fournir une part substantielle de l’énergie consommée en région Bretagne et en France pendant une quarantaine d’année encore. Pour autant, chacun s’accorde à penser que nous sommes dans une période de transition où notre dépendance de la consommation d’énergies fossiles devient de plus en plus insupportable et ralentit fortement l’économie de la région Bretagne et de la France.
Pendant cette période incertaine de transition, les départements bretons feront leur maximum pour accéder à une utilisation optimale et plus efficace du stock d’énergies fossiles.
A cette fin ils mettront en œuvre les méthodes expérimentales indispensables pour valoriser les techniques énergétiques « propres », tout en limitant la production de CO2 résultant de la combustion d’énergie fossiles.
Ces efforts sont en totale cohérence avec les objectifs de réduction des émissions globales de CO2 de 20% (comparées à 1990) d’ici 2020, et avec l’objectif du facteur 4 (réduction par 4 d’ici 2050), pour lesquels s’est engagée la France et l’Europe.
La gestion économe des sources d’énergie et la diminution des émissions de gaz à effet de serre ne permettront pas à elles seules de répondre efficacement à la crise sans précédent que constituent le réchauffement climatique et la raréfaction des produits pétroliers.
Pour préparer l’avenir, chaque région française devra explorer de nouvelles sources énergétiques et établir de nouveaux modèles économiques avec l’objectif d’atteindre au plus près le niveau zéro d’émissions de gaz à effet de serre.
La « troisième révolution industrielle », n’est pas une idée nouvelle, elle est étayée par les travaux de spécialistes comme Victor A. Goltsov, T. Nejat Veziroglu en 2001, John O’M Bockris, en 2003 et 2006 et plus récemment par Jeremy Rifkin en 2007 qui est le président de la Fondation pour les Tendances économiques à Washington, DC.
Mr. Rifkin est le conseiller du président de l'Union européenne, pour les questions d'énergie et d'économie. Il est aussi conseiller spécial du groupe du Parlement européen sur l'avancement de la Troisième Révolution Industrielle et le recours à l'économie de l'hydrogène.
Le concept d'utiliser l’Hydrogène comme une solution à long terme aux problèmes du réchauffement climatique planétaire et la pollution a été déclenchée par une conversation sur les calculs menés par Lawaczek, qui affirmait dans les années 1930 que l'envoi de l'énergie par des tuyaux serait moins cher que l'envoi par des fils. J.O’M. Bockris a publié la 1ère note qui propose le stockage de l’hydrogène et la transmission de l'énergie à travers l'utilisation de piles à combustibles, ainsi que la solution générale à la dégradation de l'environnement climatique en 1971, un document en 1972 et le 1er livre en 1975. L’hydrogène serait utilisé à la place du gaz naturel dans l'industrie, en particulier dans les extractions métallurgiques et à la maison.
Les Trois piliers fondamentaux de la 3ème révolution industrielle doivent être développés simultanément et être conçus de façon entièrement intégrée pour que chacun des composants de la filière puisse développer entièrement son potentiel et pour que le nouveau paradigme économique devienne opérationnel :
Le développement des énergies renouvelables,
Les technologies de stockage, dont l’hydrogène,
Les réseaux énergétiques intelligents.
Les formes renouvelables d'énergie – énergie marémotrice, énergie d'origine solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, marine, biomasse - constituent le premier des trois piliers de la Troisième Révolution Industrielle.
Ces énergies en émergence ne représentent encore qu’une faible part de l'ensemble des énergies en Bretagne. Mais, elles se développent rapidement car la France et la Région fixent des objectifs et des références pour favoriser leur large introduction sur le marché tandis que leurs coûts décroissants les rendent de plus en plus compétitives. De plus les incitations fiscales et les subventions en faveur de ces énergies renouvelables sont financièrement très intéressantes en France, malgré la lourdeur administrative pour obtenir les documents et autorisations nécessaires à leur expansion.
En France des centaines de millions d’euros de fonds publics et privés vont à la recherche, au développement et à la pénétration du marché, tandis que les entreprises et les particuliers cherchent à diminuer leurs émissions de carbone et à obtenir un meilleur rendement dans leur utilisation d'énergie et à tendre vers l’indépendante énergétique.
Elles sont passées d’une production de 2786,6 TWh en 1997 à 3604,4 TWh en 2007, soit 817,8 TWh supplémentaires ce qui équivaut à plus de deux fois la production d’électricité du Royaume-Uni.
Le plan Européen SET pour les technologies énergétiques stratégiques
Les technologies énergétiques ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement planétaire et l'approvisionnement en énergie de l'Europe et du monde. Pour réaliser les objectifs de l'Europe à l'horizon 2020 et 2050 en matière d'émissions de gaz à effet de serre, d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique, il faudra prendre des mesures dans le domaine du rendement énergétique, des normes, des mécanismes de soutien et de la tarification des émissions de carbone. La réalisation de ces objectifs suppose également le déploiement de nouvelles technologies plus efficaces. Par conséquent, un important effort de recherche s'impose.
L'Europe dispose d'un potentiel énorme pour développer une nouvelle génération de technologies énergétiques «décarbonisées», comme les technologies de l'énergie éolienne en mer ou de l'énergie solaire ou les technologies de la 2e génération pour l'exploitation de la biomasse. Malheureusement, la recherche sur l'énergie dans l'UE est souvent insuffisamment financée, dispersée et mal coordonnée.
Pour profiter des occasions qui s'offrent aujourd'hui à l'UE, il faut organiser et mettre en œuvre avec plus de détermination des actions visant à mettre au point de nouvelles technologies énergétiques, à réduire leur coût et à favoriser leur lancement sur le marché.
C'est la raison pour laquelle la Commission européenne propose le 22 novembre 2007 le plan stratégique pour les technologies énergétiques (plan SET), un vaste plan visant à doter l'Europe d'un nouvel agenda de recherche dans le domaine de l'énergie. La Commission estime que l'Europe devrait réduire le coût des énergies non polluantes et placer les entreprises de l’UE en position de pointe dans le secteur des technologies à faible intensité carbonique, un secteur en rapide expansion. Le plan doit aller de pair avec une meilleure utilisation et une augmentation des ressources tant humaines que financières pour accélérer la mise au point et le déploiement des futures technologies à faible intensité carbonique.
«La politique énergétique de l'Europe a besoin d'une nouvelle révolution industrielle. Comme toutes les révolutions industrielles, celle-ci aura pour moteur les technologies, et il est grand temps de transformer nos ambitions politiques en actions concrètes. Les décisions qui seront prises au cours des 10 à 15 prochaines années auront des conséquences profondes pour la sécurité énergétique, le changement climatique, la croissance et l'emploi en Europe. Si nous nous laissons distancer dans la compétition mondiale, de plus en plus disputée, pour la conquête des marchés des technologies à faible intensité carbonique, nous risquons de devoir recourir à des technologies importées pour atteindre nos objectifs», a déclaré Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé de l'énergie.